Suite au festival "Musique en chemin" 2017

De retour du Festival musique en chemin auquel j'ai eu le plaisir d'être invité. Je garde de ces deux jours l'impression d'avoir rencontré ce qu'est l'art lorsqu'il est pleinement art : réunir une communauté autour du sensible (j'ai été très touché de voir le dévouement de chacun pour que les choses se passent bien, dans un esprit de partage qui réunit des gens venus d'horizons très différents) et s'ouvrir à cette vision du réel plus vaste et plus profonde que la musique nous offre.


Le samedi soir un magnifique Monteverdi par La main harmonique : la sensation de se tenir près d'un magnifique feu nourricier s'élevant du choeur/coeur au ciel.

Et une découverte de ce que peut être l'accordéon grâce à Solène Normant qui amène son instrument vers des sonorités évoquant la musique électronique (par les effets de soufflet) et les sons longuement tenus de la musique indienne. Un vrai voyage musical!

Très belle sacristie de la collégiale dont les peintures du XIVème siècle ont été préservées et qui crée un véritable espace contemplatif qui culmine avec la figuration des anges de l'Apocalypse :


  ... sur les parois sont peints des motifs, tous différents, et dont le sens n'a semble t'il pas été déchiffré (au dessus des représentations de personnages religieux et sous le plafond) :



  Très étonnant.... et stimulant pour l'imagination!

On trouve aussi un magnifique vitrail (d'époque) dans la nef (avec la Sainte Face au centre d'un mandala quinticolore (désolé pour le syncrétisme)) :


 
Mon intervention a porté sur l'accès contemplatif que l'on peut avoir à l'art en renouant avec un contact direct aux cinq sens (comme au sixième!)....


 


 en se laissant guider par des oeuvres telles que La Dame à la licorne... :




... qui nous plonge dans les ressources de notre histoire culturelle ancienne, mais en faisant aussi des détours vers d'autres cultures (Shitao) ... :


.... et en se nourrissant aussi de la modernité artistique (Kandinsky). :





 


 














La musique fut, bien sûr, présente avec l'interprétation de la Toccata VI d'Alessando Piccinni au théorbe par Ulrik Gaston Larsen .

Comme promis voilà la bibliographie que j'ai présentée (un peu trop vite à la fin) :


Gaston Bachelard, Poétique de l’espace, PUF.

Alain Beltzung, Traité du regard, Trédaniel.

Philippe Charru, Quand le lointain se fait proche, Seuil.

Philippe Filliot, Étre vivant, méditer, créer, Actes Sud.

Philippe Jaccotet, Poésie 1946-1967, Gallimard.

Jacqueline Kelen, Les floraisons intérieures, La Table Ronde. 
Rainer Maria Rilke, Vergers, Gallimard. 















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