Les
mimis vivent en se cachant du
regard des humains auxquels, pourtant, ils ont appris les rudiments de la
civilisation. Un murmure les fait fuir. Un souffle les disperse. Leurs membres sont aussi multiples que frêles. Quand nous sommes là, ils dissimulent leurs
existences surnaturelles dans le creux des rochers comme s’ils n’avaient jamais
parcourus notre terre.
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D.B., Un mimi, 2019. |
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D.B., Deux autres mimis, 2019. |
En face de chez moi est un
terrain vague. La nuit, il se fait ténèbres. Abyme où rien d’humain ne vit et qui
pourtant soupire, grogne et chante. Gouffre où le regard plonge pour se reposer
des artifices du jour. Bientôt sera édifié ici un
écoquartier dont les
lumières insomniaques éclipseront cette insondable obscurité. Comme si elle
n’avait jamais hanté ce lieu.
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D.B., La nuit en face, 2018. |
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